Diagnostic partagé de la prostitution en Lot-et-Garonne

Mis à jour le 28/07/2022

La loi n°2016-44 du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées au travers de parcours de sortie de prostitution représente une évolution significative dans l'appréhension de la prostitution comme fait social en France, en considération notamment des violences exercées sur les personnes qui en sont victimes et de leur impact s'agissant de la santé physique et psychique et de la sécurité de ces dernières.

Parmi les mesures emblématiques de la loi, figure la création, dans chaque département, d'une commission de lutte contre la prostitution, le proxénétisme et la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle.

Installée en Lot-et-Garonne le 28 novembre 2017 et définitivement instituée par arrêté le 14 décembre suivant, cette instance a une double mission :

définir la stratégie départementale de lutte contre le système prostitutionnel, en favorisant notamment la coordination des actions menées en direction des victimes de la prostitution ;

donner un avis sur les demandes de mise en place et de renouvellement des parcours de sortie qui lui sont soumises.

Afin de donner à ce dispositif sa pleine mesure et efficience, il convient de mieux appréhender la situation prostitutionnelle sur le département.

Aussi, la commission départementale engage aujourd'hui une démarche de diagnostic territorial partagé, par la collecte de données recueillies au moyen de questionnaires et d'entretiens auprès de l'ensemble des professionnels ou bénévoles, susceptibles de rencontrer, dans l'exercice de leurs missions, des personnes en situation probable ou avérée de prostitution ou encore exposées à ce risque.
L'association Amicale du Nid a été chargée de conduire ces travaux.

La restitution qui en sera faite permettra de rendre visibles les principales formes de prostitution sur le département, de sensibiliser les acteurs de terrain concernés au fait prostitutionnel et à ses conséquences, aux possibilités d'accompagnement des victimes et enfin de recenser leurs besoins et attentes.

Le retour des questionnaires est désormais possible jusqu'au 31 août prochain.