Les chefs d'entreprises et leurs salariés témoignent

Mis à jour le 18/12/2014

Michel ARRIVE et Claude BASSIBE, directeur de l'agence Orpi Europe Immobilier

  • Michel Arrivé, vous êtes salarié au sein de l’agence immobilière Genèse depuis octobre 2014 . Quel a été votre parcours jusque-là ?

J’ai été militaire puis cadre civil à l’économat des armées. J’aurai 62 ans à la fin de la semaine. J’avais envie et besoin de travailler. Alors, j’ai répondu à cette offre d’emploi.

  • Quelle est votre mission ?

Je m’occupe de transactions. Claude Bassibé, le responsable de l’agence, m’a d’abord donné les éléments principaux en lien avec le poste que je devais occuper et ensuite, j’ai bénéficié de formations au sein du groupe Orpi.

  • Comment avez-vous eu connaissance de ce type de contrat ?

Je ne connaissais absolument pas le contrat initiative emploi auparavant. J’’ai donc répondu à cette offre, sans savoir que ce type de contrat permet en quelque sorte un rapport « gagnant/gagnant » employeur/salarié.

  • Claude Bassibé, que vous apporte le contrat initiative emploi (CIE) ?

Le CIE n’a pas été un élément qui est entré en ligne de compte lors de l’embauche de Monsieur Arrivé. Il n’a été ni catalyseur, ni déclencheur.
Côté financier, Ce dispositif permet un allègement de charges intéressant, cela aide. Mais le vrai coût d’une embauche, c’est de la réussir et cela prend du temps.

  • Le montage du dossier a-t-il été complexe ?

Pour une fois, le montage est assez simple, pré-rempli par Pôle Emploi et je le recommanderais. Un recrutement ça n’est pas toujours si simple. En plus, l’enjeu financier pour l’entreprise n’est pas neutre, de l’ordre de 15 000€, plus le temps que moi, employeur, je vais y passer.


Redouane EL BAHHAJ, gérant du garage Passionauto 47 et Cédrik PROUST

  • Redouane EL BAHHAJ est le gérant du garage Passionauto 47

Nous avons travaillé ensemble quand on était plus jeune. Aujourd’hui, j’ai deux garages et désormais, cette autre activité, avec le contrôle technique. On se voyait encore un peu avec Cédrik mais c’est l’opportunité d’ouvrir un contrôle technique qui nous a rapproché. Pôle Emploi a été très réactif. La conseillère qui nous a reçus est allée jusqu’au bout des choses. Le contrat « initiative emploi » nous a aidé pour obtenir la formation indispensable à la mise en place de la nouvelle activité « contrôle technique ». En moins d’une semaine, la formation a été lancée. Sans le CIE, j’aurais tout de même embauché Cédrik, mais cela aurait mis un peu plus de temps et nous n’aurions pas pu ouvrir le centre avant la fin de l’année au mieux. On a gagné au moins 3 mois !

  • Cédrik PROUST vient d’être embauché en CIE au sein de l’entreprise Passionauto.

J’étais au chômage depuis décembre 2013. Je suis mécanicien de formation. Redouane qui est un ami, m’a dit qu’il préparait la création d’un contrôle technique au sein de son garage, mais cette nouvelle activité était subordonnée à une formation. Je suis donc allé voir Pôle Emploi qui est entré en contact avec lui. La suite est allée très vite : j’ai obtenu cette formation une semaine après notre rencontre. Je l’ai démarrée le 27 octobre à Montreuil jusqu’au 2 décembre dernier. L’agrément « contrôle technique » a ainsi pu être accordé et j’ai pu signer mon CDI. Comme j’en avais un peu assez de la mécanique, cette formation me permet de faire autre chose, tout en restant dans le secteur de l’automobile dans lequel je suis depuis 20 ans. Pour moi, à 35 ans, c’est à la fois une évolution et un nouveau départ . En effet, on pourrait croire que cette formation, pour quelqu’un qui est déjà de la partie, c’est facile … mais en fait, ça a nécessité un long travail et créé pas mal d’appréhension pour moi. Aujourd’hui, l’essentiel est d’avoir réussi et de travailler !


Christelle CARRIER, gérante de la société Carrier et Sean MORLEY

  • Mme Carrier, vous êtes la gérante de la société Carrier, spécialisée dans la fabrication sur mesure de mobilier d’intérieur en aluminium. Que vous apporte le CIE ?

Ce dispositif est surtout intéressant pour la formation. Quand nous avons besoin d’un CDI tout de suite, le CIE est adapté. En effet, nous recrutons d’abord sur le savoir-être. Ensuite, grâce au CIE, nous pouvons accompagner et former le salarié en fonction des compétences dont nous avons besoin.
Lorsque Sean a été recruté, nous avons sollicités les autres salariés afin de les impliquer dans le recrutement, car ils sont directement concernés par la formation de Sean. C’est eux le plus souvent qui le guident. La formation est un investissement pour tout le monde, alors le CIE constitue une aide intéressante. C’est aussi une manière de gagner en performance. C’est enfin une compensation pour le montant des charges que les entreprises payent.

  • Sean, vous avez 30 ans. Vous avez signé un CIE au sein de l’entreprise Carrier. Qu’avez-vous fait par le passé ?

J’ai une formation de cuisinier. J’ai aussi travaillé dans le bâtiment comme façadier. J’ai grandi dans la région mais j’ai beaucoup bougé, puis je suis revenu. Je suis papa d’une petite fille et je dois absolument travailler. La stabilité, dans ma situation, est importante. Aussi, J’ai répondu à l’annonce de l’entreprise, même sans avoir la formation correspondante. J’ai presque toujours exercé dans des secteurs qui n’avaient rien à voir avec ma formation. Ce n’était pas mon métier, mais j’ai su m’adapter.

  • Avoir signé un CIE, ça vous apporte quoi ?

Je n’avais jamais entendu parlé du CIE avant. Mais j’ai compris que ce type de contrat avait permis mon embauche, Aujourd’hui, par rapport à mes boulots précédents (CDD), on m’accompagne dans mes nouvelles fonctions. Je sais qu’ils ne vont pas me lâcher comme ça, car je vois bien que je reçois beaucoup de formation. Je pense que ce n’est pas pour rien ! Tant mieux. Par rapport à la crise, il y a beaucoup de demandes et c’est dur de se faire une place dans un métier. Alors il faut s’adapter. Je fais tout pour être à la hauteur !